En France, le renoncement aux soins dentaires pour des raisons financières reste une problématique majeure, malgré les réformes visant à améliorer l’accès aux soins. Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), en 2022, 10 % des 20 % les plus modestes ont déclaré avoir dû renoncer à des traitements dentaires faute de moyens, contre 5,1 % dans l’ensemble de la population . Cette situation s’explique notamment par des restes à charge élevés, en particulier pour les soins prothétiques, qui ne sont pas toujours intégralement couverts par l’Assurance Maladie et les complémentaires santé. Bien que la réforme “100 % Santé” ait permis une meilleure prise en charge de certains soins dentaires, elle ne couvre pas l’ensemble des prestations, laissant ainsi une part significative des patients face à des coûts importants.
Mais ce n'est pas tout...
Les obstacles financiers ne sont pas les seuls freins à l’accès aux soins dentaires. D’autres facteurs, tels que la peur des soins, les délais d’attente prolongés et l’absence de professionnels de santé à proximité, contribuent également au renoncement aux soins . Ces difficultés sont particulièrement accentuées dans les zones rurales, où 38 % des habitants ont été contraints de reporter ou d’abandonner leurs soins dentaires. Ainsi, malgré les efforts déployés pour améliorer l’accès aux soins, de nombreux Français restent confrontés à des barrières significatives, tant financières que géographiques.
